La formation comme point de départ du combat contre la désinformation

La formation comme point de départ du combat contre la désinformation

Face à la montée des manipulations de l’information, former des journalistes aux outils et techniques de vérification des faits s’avère essentiel. CFI s’y emploie depuis plusieurs années à travers différents projets.

Selon la dernière édition de Data Never Sleep, les internautes du monde entier font 5,7M recherches Google, publient 694 heures de vidéos sur Youtube ou envoient 575 000 tweets en moyenne chaque minute. Avec près de 5,2 milliards d’internautes à travers le monde, l’information n’a jamais circulé aussi vite. Tout comme la désinformation.

Face à un partage sans cesse grandissant des infox, il est devenu essentiel de former les populations et les journalistes au fact-checking. Derrière ce mot parapluie, un ensemble de pratiques et d’outils qui permettent de vérifier l’exactitude d’une information.

Engagé en faveur d’une information qualitative, juste et vérifiée, CFI forme de nombreux journalistes au fact-checking pour freiner la progression de la Au fil des formations, j'ai acquis des réflexes de fact-checker.désinformation dans ses régions d'activité qui sont principalement l'Afrique subsaharienne, la Méditerranée et le Levant. Pour ce faire, de nombreuses actions s'insèrent dans les projets menés par l’agence : formations de journalistes aux outils et techniques de fact-checking, déploiement de réseaux locaux et régionaux de fact-checkeurs, accompagnements spécialisés, séances de coaching, aide à la production de nouveaux formats dédiés au fact-checking, etc.

Le projet Désinfox Afrique active depuis octobre 2020 plusieurs leviers qui ont tous pour vocation d’accompagner les médias de six pays d’Afrique francophone dans la consolidation de leurs connaissances en fact-checking et dans l’intégration de la vérification de l’information à leur modèle éditorial.

La dernière session, à Dakar, a été très instructive et importante, elle m'a donné des outils concrets que j'utilise à présent dans mon travail de journaliste. Au fil des formations, j'ai acquis des réflexes de fact-checker, nous confirme Amadou Ba, journaliste - Innovafrika (Sénégal)

La formation comme point de départ du combat contre la désinformation

 

Déconstruire les discours haineux

Afin de se projeter au-delà des projets et d’implanter durablement les méthodologies de fact-checking, CFI forme des professionnel•les déjà aguerri•es qui deviendront à leur tour des formatrices Il reste beaucoup de chemin à parcourir pour combattre la désinformationet formateurs spécialisés dans la vérification des faits. Cela a notamment été le cas de Paul-Joël Kamtchang, data-journaliste devenu formateur-référent au Cameroun et en République centrafricaine sur les problématiques de désinformation.

Dans le cadre de mon activité de formateur à la désinformation au fact-checking, j’accompagne actuellement une dizaine de journalistes au Cameroun de manière quasi-autonome, et une dizaine de journalistes en Centrafrique avec l’appui de coaches locaux.
Je les aide entre autres à imaginer et à créer des contenus dédiés au fact-checking et je leur apprends à déconstruire les discours haineux qui peuvent circuler très vite en ligne. Il reste beaucoup de chemin à parcourir pour combattre la désinformation, et je suis fier d'aider à mon échelle les journalistes et les médias dans ce sens. 

Paul-Joel Kamtchang, data-journaliste, formateur CFI au Cameroun

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