Impliquer les parties prenantes de Médiasahel dans l’élaboration de sa phase 2

Impliquer les parties prenantes de Médiasahel dans l’élaboration de sa phase 2

CFI travaille à la suite à donner à MédiaSahel. Fin juin, des ateliers participatifs ont rassemblé l’ensemble des partenaires du projet pour les associer à la réflexion.

Durant trois jours, une quarantaine de professionnel.les des médias, jeunes et organisations de la société civile au Niger et une trentaine au Burina Faso ont participé à un atelier de réflexion autour des actions menées et des expériences des bénéficiaires dans le cadre de Médiasahel et Médiasahel pour elles. L’objectif était d’impliquer l’ensemble des acteurs dans le processus de formulation de Médiasahel 2 afin de prendre en compte leurs besoins, leurs priorités et leurs intérêts.
Au cours de ces échanges, des bonnes pratiques pouvant être reconduites ont été répertoriées. Notamment : des formations sur la prévention et la résolution de conflit, l’utilisation des réseaux sociaux, le fact checking, l’appui à la production, l’implication des jeunes dans les médias.Un conflit évité...

Ces ateliers étaient non seulement une étape très importante, mais, ils étaient fondamentaux pour mesurer l’impact du projet pour la formulation de la deuxième phase. Pour Salif Sankara de la radio Wend Panga, c’est grâce aux émissions produites dans le cadre du projet qu’un conflit a pu être éviter dans sa localité. D’autres ont relevé le changement de style de management de leurs responsables.

mediasahel phase 2

Rasmata Ouédraogo, animatrice de radio, décrit Médiasahel, comme un arc en ciel de l’espoir.
Le projet a débuté à un moment ou certaines radios communautaires avaient du mal à s’en sortir pour cause : la crise sécuritaire. Tout était délocalisé et les radios avaient des difficultés à trouver des personnes ressources locales pour leurs émissions interactives. Grâce aux formations, nous avons cultivé la résilience. Nous avons appris à intégrer d’autres canaux de communication pour nos émissions notamment les réseaux sociaux pour la participation des personnes ressources, poursuit-elle. Contente de l’annonce, d’une probable phase 2 du projet, Rasmata espère toujours en être bénéficiaire.Nous avons appris à intégrer d’autres canaux de communication...

Cependant, les participant(e)s aux travaux reconnaissent que malgré les résultats obtenus par Médiasahel, des défis subsistent. Alors que certains regrettent que le projet ne soit pas étendu à l’ensemble du pays, d’autres expriment leur insatisfaction concernant le manque de connaissance des radios vis-à-vis des jeunes relais de leurs localités. En revanche, les jeunes qui ont participé aux travaux se sont déclarés satisfaits d’avoir été impliqués dans ces réflexions, ce qui témoigne de la prise en compte de leur voix dans la mise en œuvre du projet.

Rachida Bizo, une jeune relai de Niamey, témoigne que l'atelier participatif a été un cadre agréable pour le partage d'expériences et de retrouvailles. Cela a permis des échanges fructueux entre les parties prenantes, conduisant à des propositions pertinentes d'amélioration.

mediasahel phase 2 (suite)

Suite aux ateliers de réflexion, les participants ont formulé des recommandations, parmi lesquelles figurent une meilleure implication de toutes les parties prenantes : organisations de la société civile (OSC), personnes déplacées internes (PDI) et jeunes relais. Ils ont également proposé la création d'un espace d'échange avec les jeunes d'autres pays et la mise en place de cellules d'écoute jeunes pour promouvoir les émissions des médias.

L'ambiance conviviale qui régnait a favorisé des échanges constructifs. En rappel, Médiasahel est un projet initié en 2019 au Burkina Faso et au Niger pour impliquer davantage la jeunesse dans les médias. Depuis son lancement, le projet a réalisé de nombreuses activités en faveur des médias locaux et de la jeunesse, telles que des activités de renforcement de capacités et d'appui à la production.

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