Former une nouvelle génération de photojournalistes au Nigeria
Projet associé
Naija in lightsAlors que les prochaines élections présidentielles et législatives au Nigeria sont prévues pour février 2023, dix jeunes photojournalistes ont participé à un atelier de formation du 4 au 11 décembre à Kano, pour préparer cette échéance.
Comment faire pour archiver ses photos ?
Est-ce que je peux me faire accréditer pour couvrir les prochaines élections si je suis photographe indépendant ?
Est-ce que je dois risquer ma vie pour faire des photos qui, peut-être, révéleront des injustices ou des atrocités au monde ?
Voici quelques-unes des questions posées par les dix jeunes nigérian•es sélectionné•es pour la première formation en photojournalisme organisée par CFI. Arrivé.es des quatre coins du Nigeria, pays le plus peuplé d'Afrique avec 210 millions d'habitants, ils et elles ont suivi cet atelier à Kano, la capitale du Nord musulman, ville que la plupart découvraient pour la première fois.
Pendant ces quelques jours, les participant•es ont échangé avec des personnes expertes renommées de tout le continent, sur les techniques de la photographie, mais aussi sur l'histoire du photojournalisme en Afrique et au Nigeria, ou sur les questions d'éthique autour de la prise de vue. Une journée a été consacrée à la sécurité et aux gestes de premiers secours, avec SOS International, pour répondre aux urgences sur le terrain. Les trois derniers jours ont été davantage consacrés au travail pratique, avec un mini projet personnel à rendre, en lien avec les élections à venir.
Accompagnement individuel par des photographes
Cette formation était organisée en partenariat avec StoryMi Academy, une école de formation basée à Lagos et fondée par la journaliste française Sophie Bouillon. Cet atelier constitue la première étape d’un parcours de formation de six mois. Son objectif est d’encourager l’émergence d’une nouvelle génération de photojournalistes au Nigeria, en les appuyant notamment dans la couverture des élections générales de février 2023, dans un contexte de grave crise économique, politique et sécuritaire.
Après ce premier atelier, les photographes Andrew Esiebo, Fati Abubakar - grands noms de la photographie au Nigéria – accompagneront individuellement ces photojournalistes dans leur projet personnel. En mai 2023, toutes et tous se retrouveront cette fois à Lagos, mégalopole du sud du pays, pour une seconde session consacrée à l'économie de la photographie : Comment vendre un sujet à un éditeur ?
Comment présenter un portfolio ?
Comment construire son image ?...
Leurs photographies seront exposées lors d'une soirée de clôture du projet à l'Alliance Française de Lagos.