Dream FM : le rêve d’un média indépendant qui ait une valeur pour les citoyens et citoyennes

Dream FM : le rêve d’un média indépendant qui ait une valeur pour les citoyens et citoyennes

En Tunisie, le paysage médiatique se limite souvent aux grands médias nationaux. Une situation que souhaite contrer Mohamed Taieb Chmengui, fondateur de Dream FM, une radio de proximité citoyenne du Kairouan tunisien.

Dream FM a vu le jour en 2016, sous la forme d’une radio associative diffusant l’actualité culturelle, politique et sociétale du gouvernorat de Kairouan. Dans cette région, la radio s’impose encore comme un moyen privilégié pour communiquer et sensibiliser le public.
dream fm 3Très rapidement, Dream FM devient un média de développement local, comme l’explique son fondateur, Mohamed Taieb Chmengui : Pour garantir la liberté d’expression, on a besoin d’une diversité d’informations et c’est pour cela que nous voulions laisser la place à des débats qui n’ont pas la chance de se retrouver sur des médias nationaux.

En s’associant avec divers partenaires locaux et internationaux comme CFI, les bénévoles ont su déployer leur couverture médiatique, notamment dans le cadre des élections législatives de 2019.
Grâce au soutien financier et stratégique de l’agence, des spots radios ont été créés pour encourager les citoyens et citoyennes à voter et à organiser des débats entre les différents candidats du Kairouan. Depuis le début de la pandémie, Dream FM s’est lancée dans le journalisme de données, afin de rendre l’information liée à la pandémie plus accessible à travers des infographies.
À plus court terme, Mohamed entend faire passer le média au numérique, ce qui donnerait accès à toute la population tunisienne à une information libre et citoyenne.

J’ai toujours pensé que la radio représente plus qu’un simple divertissement et peut être aussi un moyen de changer le monde.

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Aujourd’hui, ce sont plus de 26 bénévoles (étudiants, étudiantes et activistes) de la société civile, qui œuvrent pour faire de Dream FM une réalité. Une mission que ces jeunes comptent bien mener à bout, même si les difficultés sont au rendez-vous dans un pays en pleine transition démocratique comme la Tunisie.

Si la Tunisie reste l’un des pays arabes où la liberté de la presse est la mieux lotie, cela prendra du temps avant que les médias n’accèdent vraiment à l’indépendance. Les révolutions arabes de 2011 ont voulu la démocratie et celle-ci n’est possible que s’il y a une presse indépendante. Dream FM correspond à notre rêve de créer un média indépendant qui ait une valeur pour les citoyens et citoyennes. Mais rien n’est acquis, c’est un défi de tous les jours, conclut le journaliste.


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