Au Cameroun, des médias s’engagent pour une information objective, vérifiée et inclusive

Ces ateliers – animés par la formatrice camerounaise Marthe Ndiang, les journalistes et formateurs camerounais Paul-Joël Kamtchang, expert en données, et Marcel Amoko, correspondant pour France 24 – ont rassemblé des rédactrices et rédacteurs en chef, des chef.fes de chaîne ou encore des responsables de programmes de la télévision publique, de la télévision privée, de la radio et de la presse écrite de différentes régions du pays.

Ils visaient à sensibiliser sur des sujets de fond, tels que la vérification des faits, la prise en compte de la sécurité des journalistes en reportage dans les zones en crise, les questions de genre ou encore les problèmes particuliers auxquels sont confrontés les cadres de médias selon les spécificités régionales.

Créer du contenu fiable dans des environnements en proie aux crises

Avec le foisonnement des fausses nouvelles véhiculées et amplifiées par les réseaux sociaux – notamment au sujet du conflit qui sévit dans les régions anglophones du Nord-ouest et du Sud-ouest du Cameroun depuis 2016 – les journalistes sont appelés à jouer un rôle majeur pour rendre compte et couvrir l’actualité de la manière la plus professionnelle et la plus responsable possible. À cet égard, cette formation a été l’occasion d’aborder de façon concrète les outils de fact-checking, qui permettent d’enquêter au quotidien sur les fausses nouvelles et rumeurs.
Ce module a été particulièrement bien accueilli par les participant•es qui se sont prêtés au jeu des exercices pratiques. Pour certaines personnes, cela fut même une découverte. Reporter sans Frontières a également apporté sa contribution en présentant la plateforme Journalism Trust Initiative (JTI), qui vise à labelliser les médias fiables afin d’accorder à leur contenu une meilleure visibilité et un meilleur référencement sur les plateformes de recherches et les réseaux sociaux.

Les journalistes sont souvent parmi les premiers à pénétrer dans les zones de crise. Ils ou elles peuvent être les témoins d'atrocités et de violations des droits de humains. Une attention particulière a été accordée à leur sécurité en identifiant des bonnes pratiques pouvant être mises en place au sein des rédactions pour encadrer leur sécurité, avant et pendant les reportages sur le terrain, par les cadres des médias.

Les journalistes de ces médias seront ensuite accompagnés par CFI par de la formation et du coaching in situ, afin de renforcer leurs compétences en matière de vérification des informations et de pratique du journalisme en contextes sensibles.