10 journalistes cambodgiens engagés contre la désinformation

10 journalistes cambodgiens engagés contre la désinformation

Du 17 au 21 mars 2025, CFI a formé 10 journalistes cambodgiens aux enjeux de la désinformation et aux techniques de vérification des faits.

L’urgence de lutter contre la désinformation

Tous les pays du monde subissent à différentes échelles les conséquences de la désinformation. Les sujets médicaux et environnementaux ne font malheureusement pas exception et le Cambodge affronte aussi le phénomène des fake news. Engagée dans la lutte contre la désinformation, CFI a mis son savoir-faire et son expertise au service de la dizaine de journalistes accompagnés dans le cadre du projet Des médias Une santé.

Pendant cinq jours, ceux-ci ont appris les fondamentaux déontologiques, mais aussi des techniques du journalisme de vérification à même de renforcer la qualité de leurs articles et émissions sur la santé et l’environnement. Cette formation était animée par Choo Ching Yee, consultante et formatrice en journalisme numérique, auparavant journaliste fact-checker pour l’Agence France-Presse en Malaisie.

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Une formation complète et des journalistes mieux armés

À travers les modules de la formation, les journalistes se sont sensibilisés à l'impact du désordre informationnel. Ils ont aussi amélioré leur compréhension des principes de la vérification des faits, et ont développé leurs compétences pratiques pour éviter les rumeurs et pour produire des contenus de fact-checking sur des sujets environnementaux et médicaux.

La formatrice a abordé d’une part des thèmes comme la compréhension de la désinformation, les considérations éthiques, et d’autre part des contenus plus techniques comme la sécurité en ligne, l'utilisation des outils de vérification, et la production de contenu pour différentes plateformes médiatiques. Les journalistes maîtrisant déjà des bases de fact-checking, la formation a aussi donné la place aux échanges professionnels et aux études de cas.

Un nouveau pont entre les journalistes et les sciences, avec l’ITC et l’IRD

Une partie de l’ADN du projet Des médias Une santé réside dans les ponts qui sont jetés entre le monde scientifique et l’approche "Une seule santé" d’une part, et le monde des journalistes en quête de clés de compréhension sur des phénomènes complexes.

Cette session de mars n’a pas fait exception à la règle et les journalistes cambodgiens du programme ont pu acquérir de nouvelles connaissances en découvrant le laboratoire KHEOBS (Khmer Earth OBServation). Niché au cœur de l’Institut de Technologie du Cambodge (ITC), à Phnom Penh, ce nouveau labo est le fruit d’une collaboration entre l’ITC et l’Institut de recherche pour le développement (IRD). Il s’attaque aux grands défis planétaires : changement climatique, pollution, perte de biodiversité… à l’aide des images satellites et des outils de télédétection leur permettant de mieux les comprendre et de cerner leurs impacts sur la santé.

Au programme : des présentations sur la surveillance environnementale, des applis web pour comparer le Cambodge d’hier et d’aujourd’hui, et des discussions passionnées sur les effets du climat sur la santé. Des experts aux profils variés – géomaticiens, socio-anthropologues, data scientists – ont partagé leurs travaux et visions d’un monde plus durable aux journalistes du programme. Ces nouvelles connaissances permettront à leurs articles et émissions de gagner en technicité et en efficacité.

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Une suite avec un atelier sur les usages des réseaux sociaux

Cette formation a permis aux journalistes cambodgiens du projet de mieux comprendre les enjeux de la désinformation et de se familiariser avec les outils de vérification des faits. Ils sont désormais mieux équipés pour identifier et combattre la désinformation au Cambodge, à l’image de ces articles du média cambodgien Kiripost, soutenu par CFI, remettant en question de fausses affirmations concernant de prétendus bienfaits liés à la consommation de viande de chien ou encore de vésicule biliaire crue de canard.

Une part importante des informations, et également des fausses informations, étant diffusées sur les réseaux sociaux, les mêmes journalistes ont ensuite bénéficié d’une formation à recherche de sujets pour leurs articles sur les réseaux sociaux, et aux techniques de diffusion sur les réseaux sociaux, du 19 au 23 avril.

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