"La connaissance est une force" : 3 questions à Adeokun Adesegun
Depuis plusieurs mois, dix photojournalistes du Nigéria bénéficient d’un accompagnement technique et éditorial personnalisé, afin de les aider à construire un projet professionnel pérenne et contribuer à diffuser des photographies d’information de qualité dans le pays.
Adeokun Adesegun, photographe freelance basé à Abuja, raconte son expérience.
Pourquoi avez-vous décidé de vous lancer dans le photojournalisme ?
Adeokun Adesegun :C'est ma passion de raconter des histoires et mon envie de documenter les événements qui m'entourent pour les générations futures qui m'ont poussé à faire ce métier. Je voulais faire une carrière qui ne me permettrait pas seulement de gagner de l'argent, mais aussi de m'épanouir intellectuellement et humainement. Le photojournalisme m'offre cette possibilité.
Quels sont les principaux défis auxquels vous êtes confronté en tant que jeune photographe nigérian ?
Adeokun Adesegun : Au Nigéria, les gens et les médias n'ont pas encore pris conscience de la véritable valeur de la photographie. Il est difficile de recevoir des commandes ou des missions pour les médias locaux. Il n'y a pas non plus d'école ou d'établissements où les gens peuvent se rendre pour apprendre la photographie.
Que vous a apporté le projet Naija in Lights jusqu'à présent ?
Adeokun Adesegun : La connaissance est une force et Naija in Lights m'a donné la possibilité d'apprendre beaucoup de choses sur la photographie, de la part d'experts du secteur que j'admire et dont les travaux m'inspirent. Ce programme me donne l'occasion d'entrer en contact avec d'autres jeunes professionnel•les dans un environnement sécurisant. Cela m'a permis aussi de comprendre ce que voulait vraiment dire "mener un projet personnel". StoryMi et CFI m'apportent aussi un soutien financier qui me permet de poursuivre ce projet qui me tient profondément à cœur.