Ouzbékistan : pour la première fois, CFI organise un forum en Asie centrale

Il est 9h du matin et, déjà, plus de 150 personnes se pressent aux portes de l’Hôtel Panarams à Tachkent : journalistes, représentants et représentantes d'organisations médiatiques, académiques et politiques, expertes et experts des médias… Toutes et tous ont fait le voyage depuis le Kazakhstan, le Kirghizstan, le Tadjikistan, la France et, bien sûr, l’Ouzbékistan.

La raison de leur venue à Tachkent ? Participer au premier forum régional des journalistes d’Asie centrale, organisé par CFI et destiné à mettre en lumière les enjeux cruciaux de la désinformation, de l'adaptation aux changements rapides dans le journalisme, ainsi que de la sécurité des journalistes et des médias.

Cet événement, porté par CFI dans le cadre de son projet Médialogue et l’Ambassade de France en Ouzbékistan, est né d’une étroite collaboration avec les représentations diplomatiques françaises au Tadjikistan, au Kazakhstan et au Kirghizstan. Leur objectif était clair : face à la dégradation de la situation médiatique en Asie centrale, qui complique la vérification des sources, exacerbe les biais de confirmation et alimente les stratégies antidémocratiques, le journalisme éthique doit faire son retour.
Soutenu par les autorités ouzbèkes, l’évènement a reçu notamment la visite de Sherzod Asadov, porte-parole du président de la République d’Ouzbékistan Shavkat Mirziyoyev, et de l’ambassadrice de la délégation européenne, Charlotte Adriaen.

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Au programme : lutte contre la désinformation et enjeux de sécurité

Chacune des trois journées du forum était consacrée à une grande thématique : la première journée a permis d’évoquer les enjeux de lutte contre la désinformation grandissante en Asie centrale. La seconde journée s’est concentrée sur les enjeux modernes des médias et la nécessaire adaptation à cette frénésie d’évolutions.
Enfin, la troisième journée a permis aux participantes et participantes d’évoquer un sujet crucial : la sécurité de l’information et des journalistes.

Le forum s’est tenu en français, ouzbèke et russe, lingua franca de la région centrasiatique, grâce au professionnalisme de l’équipe d’interprètes qui ont toutes tous aidé à une grande fluidité des échanges au cours des séances de travail mais aussi lors des nombreux moments informels.

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Renforcer la création d’un réseau des journalistes d’Asie centrale

Malgré la détérioration de la situation pour les journalistes et les médias dans l’ensemble de la région, CFI et ses partenaires ont réussi à faire du forum de Tachkent un espace d’échanges ouverts, riches et libres. Cet événement a ainsi contribué à appuyer et renforcer la mise en réseau régionale de journalistes des républiques d’Asie centrale, qui, bien que faisant face à des problématiques similaires, n’ont pas nécessairement l’opportunité de se réunir pour échanger autour de leurs expériences et construire des projets en commun.

Pour la création de ce réseau, CFI a été en mesure de répondre à la demande d’expertise française en faisant appel à son réseau de partenaires (l’École publique de journalisme de Tours, France Médias Monde (l’Académie - France 24 - RFI), Reporters Sans Frontières, Nothing2Hide, l’École supérieure de journalisme de Lille (ESJ-Lille), et Philosophie Magazine), et en identifiant les acteurs médiatiques centrasiatiques clés afin de partager avec toutes et tous leurs expériences, leurs projets et leurs solutions innovantes.

Le forum a été une occasion rare et une opportunité forte de confronter des expertises, des parcours, des acquis entre spécialistes et journalistes d’Asie centrale et français, ouvrant la voie à de nombreuses perspectives de coopération.
Le début d’une longue histoire à venir ?

Pour aller plus loin : le projet Médialogue