Lancement d’une série de vidéos pour la jeunesse en Palestine

Lancement d’une série de vidéos pour la jeunesse en Palestine

Sharek Youth Forum, une ONG qui porte la parole de la jeunesse, produira une série de 17 vidéos autour de sujets constructifs pour les jeunes citoyens.

Deux formations ont réuni une vingtaine de jeunes Cisjordaniens pour les accompagner dans la réalisation de vidéos à partir de smartphone et destinées aux réseaux sociaux. La première session, organisée fin février 2019, a été animée par le formateur palestinien Walid Batrawi et s'est concentrée sur le storytelling.

Après un appel à candidatures, les jeunes palestiniens venu de Jénine, Tulkarem ou encore Hébron ont été sélectionnés pour participer aux formations afin de réaliser les vidéos de la série.

Selon Naseer Abu Mariam, qui travaille depuis plusieurs années à Sharek, "le journalisme de solutions est particulièrement intéressant pour remplir sa mission" : "Je vais enfin pouvoir transmettre ces nouvelles compétences à travers d'autres ateliers d'une journée."
Il supervisera également ce projet de série de vidéos dont la diffusion sur les réseaux sociaux débutera cet été.

Lana Abo Alrob, en master de journalisme à Jénine, a particulièrement apprécié les nombreux conseils pratiques reçus. Ils viennent compléter sa formation scolaire qu'elle juge très théorique. Elle pourra ainsi partager ces nouvelles compétences à ses camarades de retour à l'université :
"Pour la série de vidéos, je prévois de parler de femmes inspirantes, qui parviennent à s'extraire du poids des traditions. Je pense notamment à une femme devenue coach de natation dans sa ville", précise Lana.

Nael Shalabi veut lui s'intéresser à un un jeune comédien de Jénine, atteint d'une maladie grave, qui a créé un spectacle de stand up pour raconter son histoire avec humour. Naseer, assis près de Nael lors de la formation souhaite "mettre en valeur l'histoire d'un jeune palestinien qui, après plusieurs année de chômage, a décidé d'investir dans les terrains de ses parents pour développer une production biologique. Cette vidéo sera une réponse directe à problème qui touche massivement les jeunes en leur montrant une voie possible."

Mohamed qui vient d'Hébron a pu apprendre comment préparer un tournage en amont et utiliser les différents types de plans. Il prépare d'ailleurs un reportage sur un refuge pour animaux dans sa ville.

Pour Ahmad Abu Toul, de l'Université de Jénine, ce qui a le plus retenu son attention, "c'est le journalisme de solutions, c'est une approche innovante et une vraie plus-value pour traiter l'actualité."

Le formateur Walid Batrawi a particulièrement apprécié "l'état d'esprit des participants, à la fois humbles, à l'écoute et capables de se remettre en questions".
C'est Anass Bendrif qui a ensuite pris le relai pour la phase 2 et une formation plus technique, consacrée au journalisme mobile, du 11 au 14 mars.

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