Inciter les femmes journalistes à devenir une « meilleure version d’elles-mêmes »

Inciter les femmes journalistes à devenir une "meilleure version d’elles-mêmes"

Pour que les journalistes féminines des radios partenaires de MédiaSahel pour Elles s’affirment davantage au sein de leurs rédactions, des sessions de formations en développement personnel leur ont été proposées fin février à Ouagadougou (Burkina Faso).

Je ne suis pas capable, je ne vais pas y arriver, je n’ai rien d’intéressant à proposer, je n’ai pas le profil ou les compétences... Comment faire taire les affirmations de cette petite voix intérieure, encore trop fréquentes chez les femmes journalistes ? En leur proposant des sessions de développement personnel ! MédiaSahel pour Elles vient ainsi de proposer des ateliers sur ce thème à vingt-quatre femmes journalistes et animatrices au Burkina Faso.

Pour la formatrice, Aissata Sankara, l’idée était de renforcer leur confiance en soi, afin qu’elles s’affirment davantage dans leur rédaction. Elle constate, en effet, que les femmes font peu entendre leur voix, notamment dans les réunions de rédaction, où elles n’osent pas proposer et défendre des sujets.

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Lever les blocages

Les femmes journalistes ont toutes les compétences techniques requises pour accéder à des postes à responsabilités ou couvrir tous types de sujets, assure la formatrice. Leur seul frein est la peur de se lancer. Il faut donc lever les blocages pour qu’elles puissent pleinement s’épanouir.

Un pari semble-t-il réussi, pour la plupart d’entre elles, à l’issue de la formation. Je suis dorénavant prête à défendre mes idées, affirme Fatimata Ouédraogo de la radio Wend Panga.
Rasmata Ouédraogo, de la RTB2 à Fada N’Gourma, renchérit : Avant, j’avais peur d’être ridicule en réunion de rédaction. Maintenant, je vais proposer des sujets économiques et politiques.
Pauline Bicaba, de la RTB boucle du Mouhoun, reconnaît, pour sa part, qu’elle avait un vrai problème de confiance en elle. Mais elle a réalisé au cours de la formation qu’en tant que femme, elle avait le pouvoir d’agir, de changer les choses. Et de poursuivre, combattante : Ça change à partir de maintenant : je vais viser le poste de rédactrice en chef !

Certaines ont pris la résolution de créer et d’animer des émissions destinées aux femmes de leurs localités. C’est le cas de Nathalie Damoué. Aw Kaan, qui signifie ‘‘Notre voix’’ sera une émission mensuelle sous forme de table ronde, qui offrira l’opportunité aux femmes des Balés de s’exprimer sur nos ondes, confie la jeune animatrice de la radio Voix des Balés.
Et elle poursuit : J’ai déjà en tête une liste de partenaires qui pourront nous accompagner en associant leur image à l’émission, tout en offrant des gadgets afin de motiver les femmes à participer.

Des sessions similaires se tiendront en avril à Niamey (Niger) au profit de femmes journalistes des radios partenaires du projet.

dev

 

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