El Khabar, le quotidien algérien des premières heures

El Khabar, le quotidien algérien des premières heures

Créé en 1990 à la faveur d’une ouverture politique qui autorisait les médias privés, El Khabar, qui signifie en arabe la nouvelle, est l’un des plus anciens journaux du pays. Mais le média se veut aussi très moderne dans les outils numériques qu’il déploie depuis quelques années.

En s’associant au journal francophone algérien El Watan, El Khabar a pu s’équiper de machines rotatives et devenir l’un des seuls journaux privés à posséder son propre matériel d’impression, pour atteindre, en 2006, un record de tirages s’élevant à 600 000 exemplaires.
Le média se consacre à plusieurs thématiques : politique, sport, santé, société, avec une couverture des contestations sociales : Nous donnons les informations brutes à partir d’enquêtes, affirme Farouk Ghedir, rédacteur en chef du site internet du quotidien.

Depuis six ans, le journal amorce une transition numérique majeure avec un site internet qui reprend seulement quelques articles du journal papier, le reste du contenu étant créé essentiellement pour lui. Les journalistes du groupe sont également encouragés à se former au journalisme web, à travers des MOOC (Massive Open Online Course, formation en ligne ouverte à tous) et des formations.
Comme celle organisée par CFI dans le cadre du projet 4M transition numérique des quotidiens arabes, axée sur l’écriture pour le web et la gestion des réseaux sociaux. À terme, le groupe envisage d’installer un studio dédié uniquement au multimédia, équipé de caméras, et songe à opter pour une formule d’abonnements pour sa version papier, bien que les publicités via Google constituent la plus importante source de revenus pour lui.

el khabar


Les gens pensent qu’avec les réseaux sociaux
et les initiatives citoyennes, le journalisme va disparaître. Mais on aura toujours besoin de journalistes qualifiés, formés et professionnels,
pour traiter les actualités avec impartialité.

Selon Farouk, comme partout ailleurs, les Algériens ont moins confiance en leurs organes de presse, surtout depuis la naissance des médias dits “citoyens”. Cette défiance s’explique selon lui par la course au scoop et l’absence de travail de fond des journalistes actuels en Algérie.
Pour autant, il estime que dans ce contexte, El Khabar est parvenu à conserver sa crédibilité acquise au fil des années, tout en évitant le sensationnalisme.


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