Des « juges » pour apprécier la qualité des productions radio

Des « juges » pour apprécier la qualité des productions radio

Pour évaluer les contenus produits dans le cadre de MédiaSahel, professionnel•les des médias et jeunes ont participé à des comités d’écoute en juillet-août à Ouagadougou (Burkina Faso). Aissata Sankara, journaliste formatrice et Marcel Millogo, jeune relai de la région de l’Est, reviennent sur cette expérience.

 

Comment appréciez-vous les émissions écoutées ? 

Aissata Sankara : "Globalement, je suis satisfaite. Il y a de bonnes émissions et de bons reportages, notamment un reportage sur la résilience d’un jeune malvoyant, sur la dépigmentation ou encore sur le harcèlement sexuel en ligne. Ce sont des thématiques qui prennent en compte les questions de jeunesse et de genre. En tant que formatrice, je constate une nette amélioration de la qualité des productions radio. Certain•es animateurs et animatrices ont mis en pratique ce qui a été appris pendant nos formations. Cependant, pour d’autres, il y a toujours des lacunes concernant le choix de l’angle, la préparation…."

Marcel Millogo : "Je fais une appréciation très positive des émissions. Nous avons écouté des émissions de Jeunes Wakat et du webmédia Kiogo Kiogo. Ils m’ont permis d’avoir une vision générale sur ces partenaires que je ne suivais pas forcément mais qui s’intéressent à la jeunesse et au genre. J’ai beaucoup appris sur des thématiques actuelles."

 

Pensez-vous que la diffusion de ces contenus aura des impacts sur la jeunesse et, si oui, comment ?

Aissata Sankara : "Les émissions que j’ai citées plus haut auront un impact considérable sur les jeunes. Ce sont des émissions qui conscientisent. Ces problématiques touchent le vécu des jeunes dans nos sociétés. À travers les solutions proposées, bon nombre de problèmes pourront être résolus ou évités."

Marcel Millogo : "Celles que j’ai écoutées auront un impact sur nous. Par exemple l’émission sur le choix des filières après le baccalauréat, c’est un thème d’actualité. Plusieurs de nos jeunes diplômé•es sont confronté•es à cette situation. Les contenus des productions interpellent notre manière d’être ou de de vivre en société."

Que recommanderiez-vous aux différentes radios pour améliorer la qualité des émissions ?

Aissata Sankara : "La principale recommandation que je puisse faire c’est d’inviter les différents responsables à accompagner et à soutenir les initiatives de production. Ce n’est souvent pas facile à cause du manque de moyens financiers, humains ou matériels."

Marcel Millogo : "Mon souhait pour les prochaines émissions, c’est que les jeunes soient impliqué•es dans le choix des sujets. De cette façon, les radios connaîtront leurs préoccupations principales et cela augmentera certainement leur audience. Aussi, je voudrais que, dans la mesure du possible, les émissions destinées à la jeunesse soient animées par des jeunes avec plus d’invités ‘‘jeunes’’. Pour finir, j’invite les médias à explorer d’autres canaux de diffusion, comme les réseaux sociaux, pour informer et toucher un maximum de personnes avant et pendant les émissions."

Aissata Sankara et Marcel Millogo lors du comité d’écoute de Ouagadougou

Aissata SankaraMarcel Millogo

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