Dans les coulisses de Jeunes Wakat pour elles
Projet associé
MédiaLab pour EllesDepuis 2019, l’Union National de l’Audiovisuel Libre du Faso (UNALFA) produit, dans le cadre de MédiaSahel, Jeunes Wakat, une émission hebdomadaire destinée aux jeunes. En septembre 2022, l’émission est devenue Jeunes Wakat pour elles.
Mardi 21 mars, il est 9h dans les locaux de l'UNALFA à Bassinko, dans la grande banlieue de Ouagadougou. Cinq jeunes, dont une seule jeune femme, sont rassemblés autour de Rachid Assade Zongo, le rédacteur en chef de l’émission Jeunes Wakat pour elles. Deux animatrices sont absentes, occupées par ailleurs. Dehors, la température a déjà dépassé les 38°. Malgré la porte ouverte vers l’extérieur, la pièce éclairée est surchauffée. Seul un ventilateur fonctionne.
L’équipe de Jeunes Wakat est réunie pour l’une des deux conférences de rédaction hebdomadaire. La seconde se tiendra dans quelques jours en ligne.
Assis autour d’une grande table ovale, Assade ouvre la séance. Premier point à l’ordre du jour : critiques et observations sur l’émission précédente qui portait sur la transformation des produits agricoles. Il relate le retour positif de l’invité ainsi que celui d’une représentante d’organisation de la société civile (OSC). Il en profite pour souligner la difficulté de collaboration avec certaines OSC. Elles sont nombreuses mais pas assez réactives.
Trouver l’angle de traitement
C'est au tour des autres membres de l'équipe de s’exprimer. L’un d’entre eux rapporte, qu’à Ouahigouya, les appels des auditeurs et auditrices ont été nombreux. Plusieurs s’interrogeaient sur les motivations qui avaient poussé l’invité à quitter son travail de bureau pour se lancer dans la transformation des produits céréaliers.
Après quelques minutes de discussion, place au second point : les sujets des émissions à venir. Au programme : la nuit de noces et la semaine suivante, les dangers liés à l’utilisation des aphrodisiaques. Deux sujets qui émanent de l'atelier de concertation avec les OSC menés en février dernier dans le cadre de Médiasahel pour elles.
Les discussions vont bon train : peut-on parler de la nuit de noces, n'est-ce pas trop explicite ? Est-ce qu'on veut parler de la première fois ? Finalement, le sujet sera reformulé par De la rencontre à la nuit de noces. Se pose ensuite le choix de l’invité. Doit-on avoir recours à un coach de vie conjugale ou à un conseiller ?
Pour le deuxième sujet, peut-on parler des dangers sans pour autant évoquer les causes réelles de l’utilisation des aphrodisiaques ? Trouvera-t-on des gens qui accepteront de témoigner sur un sujet aussi intime ? Un thème pertinent qui raisonne avec l’actualité. La veille, l’Agence nationale pour la sécurité sanitaire dénonçait la dangerosité des produits dits naturels, à effet aphrodisiaque.
Rien ne s’improvise. Trouver l’angle de traitement pour ne pas heurter la sensibilité des auditeurs et auditrices, identifier les invité.es, dénicher le livre en lien avec le thème qui fera l’objet de la rubrique Et si on lisait ? puis définir le contenu des autres rubriques… Les discussions sont longues.
Dans une ambiance détendue, parsemée de quelques éclats de rires, la feuille de route des deux prochaines émissions prend corps petit à petit...
Écouter l’émission Jeunes Wakat pour elles.