CFI prend acte de l’allègement de la peine infligée à Ignace Sossou

CFI prend acte de l’allègement de la peine infligée à Ignace Sossou

En commuant la peine initiale de 18 mois, prononcée le 24 décembre 2019, à 12 mois, dont 6 de prison ferme, la Cour d'appel du tribunal de Cotonou maintient le journaliste en prison. CFI condamne cette nouvelle décision de justice, qui, à l'instar du premier jugement, conduit au maintien en prison d'Ignace Sossou.

Condamné le 24 décembre pour avoir relayé sur ses réseaux sociaux personnels les propos tenus par le Procureur de la République du Bénin lors d'un séminaire de formation pour lutter contre les infox organisé par CFI au Bénin, le journaliste Ignace Sossou est détenu depuis ce jour à la Prison Civile de Cotonou. Le jugement de son procès en appel, tenu le 5 mai, a été rendu le 19 mai.

Sa première condamnation pour « harcèlement par le biais de moyens de communication électronique » avait déjà suscité une indignation légitime et partagée par CFI. Ignace Sossou, en reprenant, sans aucun caractère diffamatoire, les propos tenus par M. Mario Metonou, n'a pas dépassé le cadre de ses fonctions de journaliste.

« Le jugement rendu en première instance n'en demeure pas moins incompréhensible, car fondé sur des accusations nulles et non avenues ne pouvant justifier un quelconque emprisonnement. Si CFI considère que cette remise de peine est une avancée pour la libération du journaliste, seule la relaxe d'Ignace Sossou et sa remise en liberté immédiate auraient été une issue recevable », déclare Alan Dréanic, directeur général adjoint de CFI.

Engagée depuis 30 ans pour des médias libres et indépendants partout dans le monde et notamment en Afrique, CFI condamnera toujours les atteintes à la liberté de la presse et se tiendra aux côtés de celles et ceux qui s'engagent en faveur du droit à une information fiable et vérifiée.

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