Ayman Mhanna : Ensemble, nous partageons des valeurs et des visions liées aux médias

Ayman Mhanna : Ensemble, nous partageons des valeurs et des visions liées aux médias

À Beyrouth, Ayman Mhanna est depuis 2011 le directeur exécutif de la Fondation Samir Kassir, association qui promeut la culture démocratique au Liban et dans le monde arabe tout en encourageant les nouveaux talents de la presse libre.

La collaboration d’Ayman avec CFI remonte à 2012ayman lors de son invitation au forum 4M de Montpellier, cette rencontre entre acteurs des nouveaux médias méditerranéens initiée par l’agence un an auparavant. Depuis, plusieurs projets liés au label 4M ont été développés.
Le projet le plus important a été la conférence 4M de Beyrouth en 2014 : pouvoir accueillir conjointement des centaines de porteurs de projets, de journalistes et d’experts était très innovant, raconte Ayman Mhanna. Pendant six mois, à Beyrouth, plusieurs actrices et acteurs des médias en ligne originaires du Proche-Orient ont suivi une formation complète au management d’un média numérique innovant, se clôturant avec le 4M Beyrouth de novembre 2014.

Le pays du cèdre a connu, à partir de 2019, une vague de soulèvement initiée par une jeunesse exprimant ses nouvelles aspirations à la liberté et à la bonne gouvernance, notamment à travers les médias. Mais, en retour, les personnes à l’origine de ces mouvements ont aussi subi une forte répression. Comme l’explique Ayman : Au Liban, la vie politique et la presse sont toutes deux actives, mais le poids de la répression perdure. Il est donc nécessaire de lutter contre cette dernière.

D’après lui, cette lutte doit être menée pour combattre à la fois la culture de l’impunité et les contrôles politiques et confessionnels sur les médias. C’est dans ce cadre-là que CFI a coopéré sur un projet lié à la sécurité des journalistes. Par ailleurs, à la suite de l’explosion du port de Beyrouth le 4 août 2020, la Fondation s’est aussi mobilisée financièrement et a sollicité ses contacts pour la mise en œuvre d’un fonds de soutien aux médias, dont l’agence fut l’un des premiers contributeurs.

{"preview_thumbnail":"/sites/default/files/styles/video_embed_wysiwyg_preview/public/video_thumbnails/q07Vi3UqaQ0.jpg?itok=vW-L7Q0a","video_url":"https://youtu.be/q07Vi3UqaQ0","settings":{"responsive":1,"width":"854","height":"480","autoplay":1},"settings_summary":["Embedded Video (Adaptatif, autoplaying)."]}


Son partenariat avec CFI dans les projets Ebticar et D-Jil (projets financés par l'Union européenne), qui visaient respectivement à renforcer les médias en ligne du sud de la Méditerranée et à faciliter l’accès à l’information des jeunes du monde arabe, a permis à la Fondation Samir Kassir d’être aux avant-postes de la création et du développement des médias indépendants dans toute la région. Ce qui est fondamental, insiste Ayman, dans une région qui a tant besoin de voix indépendantes.

Dépasser le cadre des quatre pays où la Fondation travaillait essentiellement (le Liban, la Syrie, la Jordanie et la Palestine) a été possible grâce à l’agence qui, selon Ayman, a servi de "pont", élargissant leur relation avec des médias indépendants du Maroc, d’Algérie, d’Irak, de Tunisie ou encore d’Égypte.

Notre collaboration avec CFI a contribué à l’émergence de nouveaux médias, ce qui reste un très grand sujet de fierté.


À travers les témoignages, les portraits de journalistes et les aventures humaines de notre série Aswat Jadida (Nouvelles voix, en arabe), découvrez dix années d’appui au développement des médias dans le monde arabe.

aswatjadida presse

Nos dernières actualités