Au Mali, des jeunes s’engagent pour la promotion de la paix et de la réconciliation
Projet associé
MédiaSahelSelon la matrice de suivi publiée par le gouvernement, le Mali compte plus de 370 000 personnes déplacées internes. Afin de contribuer à la participation active des jeunes déplacé.es dans le processus de paix et de réconciliation en cours, l’Association Noyau Dur pour la promotion de la justice transitionnelle au Mali (AND), a lancé un mini projet de quatre mois.
Certains nous confient que, grâce à nos formations, ils ont appris à accepter les autres ethnies. D’autres ont compris que c’est ensemble, main dans la main, que le Mali pourrait se reconstruire, explique Niankilé Drissa, président de l’association Noyau Dur. Ce projet a permis de redonner confiance à certains jeunes déplacés internes de Bamako, Ségou et Mopti, assure-t-il.
Dénommé Participation des jeunes déplacés par la crise au processus de paix et de réconciliation au Mali, ce projet fait partie des sept retenus par MédiaSahel dans le cadre des initiatives citoyennes, en lien avec les valeurs de cohésion sociale, d’inclusion des jeunes, des femmes et des populations marginalisées.
Messages vidéo et causeries-débat sur la cohésion sociale
Vingt jeunes déplacé.es internes, dont douze femmes, ont été formé.es à l’élaboration de messages de poésie pour le retour de la paix et la promotion du vivre ensemble. Vingt capsules vidéo, prônant l’hospitalité, l’acceptation d’autrui, la paix, la tolérance ou encore le pardon, ont été réalisées par les jeunes et diffusées sur les réseaux sociaux. Ils et elles ont également animé des causeries-débats sur la cohésion sociale avec leurs pairs dans deux sites de personnes déplacées.
Pour Niankilé Drissa, les actions en faveur de la cohésion sociale et de l’inclusion sont nobles. Cependant, selon lui, pour aller au bout des initiatives et avoir des résultats plus encourageants en faveur de la paix et de la réconciliation, il faudrait un projet qui s’inscrive dans la durée et avec un accompagnement financier conséquent. Ceci permettrait une plus large couverture des zones dans le besoin.
Des formations sur l’utilisation des médias serait un plus dans nos campagnes de plaidoyer pour promouvoir le vivre ensemble.
Niankilé Drissa
L’association compte pérenniser les acquis du projet grâce au renforcement continuel des capacités des jeunes déplacé.es sur le vivre ensemble, la prévention et la gestion des conflits. Elle souhaite également mettre en place des comités de plaidoyer et poursuivre les séances de sensibilisation.
L’association Noyau Dur pour la promotion de la justice transitionnelle au Mali a été créé en 2019 pour défendre les droits humains. Elle intervient essentiellement dans quatre domaines clés : la promotion des droits humains, la justice transitionnelle, la démocratie et la citoyenneté ainsi que la consolidation de la paix.