"Collectivement nous pourrons contribuer à l’essor du Mali"
Elle est étudiante, championne nationale de slam et engagée au sein de sa communauté. À 18 ans, Fanta M., fait aussi partie du groupe des jeunes relais de MédiaSahel.
C’est une magnifique opportunité, s’enthousiasme Fanta quand elle évoque MédiaSahel : un authentique projet de développement et d’évolution. Il accompagne des jeunes qui n’osent même plus rêver de développement en raison du contexte sociopolitique, explique-t-elle. Avec d’autres jeunes de son pays, elle a participé à différentes rencontres et bénéficié de formations à l’éducation aux médias, au fact-checking et à la prise en compte du genre.
Nous avons mené bon nombre d’activités, comme des journées de salubrité, des rencontres d’échanges et même participé à des émissions radiophoniques, raconte la jeune femme. Toutes et tous étaient engagés et motivés : autorités, populations, ainsi que nous les jeunes relais.
Trouver sa "voix" à travers l’art
Originaire de Ségou, elle est très investie auprès de la jeunesse au sein de sa ville, ainsi qu’auprès des personnes démunies. Mais son engagement ne s’arrête pas là, puisqu’elle est membre de Voice4Thought Académie. Cette plateforme offre l’opportunité aux jeunes de trouver leurs "voix" à travers l’art. Car c’est l’autre passion de Fanta : les mots et le slam. Ce que j’aime dans le slam, c’est la liberté d’expression qu’il permet, la possibilité de manier les mots à sa guise, d’apprendre de nouvelles choses, explique l’étudiante malienne, connue sous le pseudonyme de Salm’Mar.
Elle représentera d’ailleurs son pays à la coupe du monde de slam/poésie en France dans les prochains jours. Le slam est tout une vie, il met en valeur les différentes cultures et traditions, favorise le partage et renforce la cohésion et l’entente.
Des valeurs fortes pour celle qui souhaite que les jeunes de sa communauté puissent prendre conscience de ce qui leur incombe, de ce qui est de leur devoir pour contribuer au développement de Ségou. Collectivement, nous pourrons ainsi contribuer à l’essor du Mali. Pour finir, elle les invite à utiliser à bon escient les canaux de communication : Aujourd’hui, c’est la clé, conclut-elle.