Terrorisme et discours de haine : quel rôle pour les médias ?

La conférence a débuté par une analyse des caractéristiques du discours radical violent. L'islamologue et universitaire franco-marocain Rachid Benzine a présenté les particularités des discours extrémistes et souligné l'importance du développement de l'esprit critique auprès des plus jeunes pour éviter ses dérives.

Puis les participants – représentants d'institutions et de ministères, d'associations de défense des droits de l'Homme et journalistes tunisiens – ont débattu sur les moyens de construire un discours alternatif et de faciliter l'accès à l'information pour les professionnels des médias.

Mehdi Ben Gharbia – ministre tunisien des relations avec les instances constitutionnelles et la société civile et ministre des droits de l'Homme – a mentionné les progrès des médias tunisiens dans le traitement des événements terroristes depuis 2011, notamment en matière d'autorégulation, malgré l'absence d'un véritable code déontologique dans la profession.

À l'issue des échanges, tous ont partagé un même constat : pour lutter contre le terrorisme et l'extrémisme, il est indispensable d'améliorer la relation de confiance entre les journalistes et les institutions concernées par ces questions.

Les médias jouent un rôle primordial pour assurer le succès de la transition démocratique, prévenir le discours radical et défendre les droits de l'Homme.
Abdelbasset Ben Hassen, président de l'Institut Arabe des Droits de l'Homme