PAGOF, bilan 2019
Projet associé
PAGOFLe Partenariat pour un Gouvernement Ouvert (PGO) des pays d’Afrique francophone est déjà constitué de 6 pays membres et suscite de plus en plus d’intérêt. De nombreuses initiatives et d’importantes réformes ont vu le jour ces dernières années pour renforcer l’accès à l’information, la transparence financière, la participation citoyenne et la redevabilité, et répondre ainsi aux aspirations citoyennes.
Le Projet d’Appui aux Gouvernements Ouverts Francophones (#PAGOF), mis en œuvre par CFI et Expertise France et financé par l’Agence Française de Développement (AFD), accompagne les administrations et la société civile (dont les médias), pour améliorer la gouvernance, l’accès à l’information et la participation citoyenne dans la construction et le suivi de l’action publique en Tunisie, au Burkina Faso et en Côte d’Ivoire. Il s’inscrit dans le cadre du PGO, qui regroupe aujourd’hui 79 pays et des centaines d’organisations de la société civile.
En 2019 les actions du projet ont été concentrées sur le renforcement des connaissances aux principes du gouvernement ouvert et du PGO ainsi que sur le renforcement des capacités techniques des porteurs d’engagements pris dans le cadre de leur plan d’action national. Près de 600 personnes ont bénéficié des formations PAGOF et une quinzaine de journalistes d’investigation burkinabé ont également participé à un cycle de formation sur le journalisme de données.
Promouvoir le gouvernement ouvert au niveau local
En Tunisie, si les principes de démocratie participative et de gouvernance ouverte pour les municipalités tunisiennes sont inscrits dans la Constitution de 2014, la transcription de ceux-ci en politiques publiques locales reste complexe. Cinquante cinq personnes issues des municipalités et de la société civile de douze municipalités tunisiennes ont été formées aux outils permettant de concrétiser ces principes de gouvernement ouvert.
Au Burkina Faso, pour que les citoyens soient mieux informés et associés à l’élaboration de l’exécution budgétaire dans leur commune, personnes élues, organisations de la société civile et médias locaux de cinq villes ont bénéficié d’un atelier de sensibilisation sur la participation citoyenne dans la gestion du budget communal.
Promouvoir l’accès à l’information et aux données publiques
La diffusion et l’accessibilité des données offre aux populations la possibilité de s’informer mais aussi d’agir et de se défendre. Dans cette logique, des ateliers d’extraction, de traitement et de publications de données au Burkina ont abouti à la publication de 35 nouveaux jeux de données, publiés sur le portail data.gov.bf, et à l’organisation d’un hackathon autour des données ouvertes au service de la promotion des droits des personnes handicapées.
En Côte d’Ivoire, quinze personnes de l’administration ont renforcé leurs compétences en open data dans le domaine des finances publiques et du budget, et se sont initiées à l’extraction de données issues du budget citoyen.
Vers la constitution d’un réseau de praticiens du gouvernement ouvert en Afrique francophone
Pour clore cette année, un second séminaire régional s’est tenu à Abidjan en novembre 2019 et a rassemblé plus de 120 personnes issues des administrations, des organisations de la société civile et des médias de seize pays d’Afrique francophone. Pendant deux jours, experts et praticiens ont partagé plus de vingt expériences, projets et outils facilitant la mise en place du gouvernement ouvert au sein des administrations et de la société civile.
Notre rôle c’est de faire en sorte que nous puissions avoir des engagements pertinents qui contribuent à améliorer les conditions de vie des citoyens. Le projet PAGOF nous a déjà apporté beaucoup !
Julien Tingain, président de l’ONG Social Justice et coordinateur de la plateforme de la société civile Ivoirienne