Échos des voix féminines

Échos des voix féminines

Malgré une législation favorable au développement de la parité et protectrice des droits des femmes au Maroc, les discriminations et violations de ces droits persistent. Dans les régions rurales, moins d’un tiers des jeunes femmes sont scolarisées et plus de la moitié sont touchées par l’analphabétisme.

Le projet Échos des voix féminines encourage la participation des jeunes femmes marocaines du monde rural, dans la région de Marrakech-Safi, afin de leur donner la parole, de mettre en lumière leur propre vision de la société, et de les laisser exprimer leurs projets et leurs attentes.

En 2019, un mini-van a été équipé d’un studio radio et de deux panneaux solaires d’une capacité de 1000 watts chacun. Les équipes de l’AIC (Association Initiatives Citoyennes), à l’origine du projet, ont parcouru plus de 20 000 kilomètres en neuf mois et rencontré plus de 500 femmes et hommes.

Ils ont recueilli leurs témoignages dans deux émissions : Timgharine (qui signifie "femmes" en langue amazigh) qui évoque leurs besoins, problèmes, exigences et attentes ; et Moubadarat-Nissaiya (qui signifie "initiatives féminines" en arabe), un espace où leurs initiatives et projets sont mis en valeur.

Je suis ému par cette expérience qui était d’abord un rêve. Aujourd’hui, je la vois réalisée devant moi, avec tous ces jeunes et cela me touche énormément. J’espère que cela participera à renforcer les droits des femmes et à faire entendre leur voix au niveau de la région.
Yassine Aabbar, président de l’AIC


Des groupes de discussion dans huit provinces

Des membres de l’AIC et des contributrices ont également bénéficié d’une formation aux réseaux sociaux, d’une formation aux techniques de production médias et d’une formation aux techniques de plaidoyer.

De son côté, FMAS (Forum des Alternatives Maroc), autre partenaire du projet, a mandaté le cabinet Regiminis pour établir un diagnostic des entraves à un accès égal aux droits dans la région de Marrakech-Safi. Le diagnostic, rendu en octobre 2019, se base sur un travail de terrain comptant huit groupes de discussion avec des représentants de la société civile et des acteurs œuvrant pour l’égalité entre les sexes.

Ces réunions se sont déroulées dans huit provinces ou préfectures du territoire régional. 199 personnes ont été interviewées (hommes, femmes, femmes leaders, élus et cadres). Dans toutes les catégories, l’évolution des mentalités constitue la piste principale vers plus d’égalité.

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