Voix en exil : un an d’engagement collectif pour la liberté d’informer

Financé par le ministère de l’Europe et des affaires étrangères (MEAE) et mis en œuvre par CFI, SINGA, la Maison des journalistes (MDJ) et Reporters sans frontières (RSF), Voix en exil soutient les journalistes subissant des menaces les poussant à l’exil en raison de leur activité professionnelle.

Le programme Voix en exil, au service de la liberté d’informer

En soutenant ces journalistes, Voix en exil contribue à la défense de la liberté de la presse et de la liberté d’information. Grâce à ce programme, les journalistes peuvent exercer librement leur activité et contribuer à la diffusion d’une information vérifiée et dégagée de toute pression. Voix en exil est un outil essentiel dans la lutte contre la désinformation.

Une année d’accompagnement et de formations

En un an, le programme a déjà soutenu 31 journalistes en provenance de 13 pays différents, parmi lesquels l’Afghanistan, la Syrie, Haïti, la Russie, l’Iran ou encore le Togo.
Plus d’une trentaine de formations ont été dispensées, leur permettant de renforcer leurs compétences techniques en fact checking, intelligence artificielle, et journalisme mobile. Les ateliers et rencontres organisées leur ont aussi permis de mieux appréhender l’écosystème médiatique français, le financement des médias, ou encore le système des piges.

L’un des objectifs majeurs du programme étant de soutenir la liberté d’informer et de lutter contre la désinformation, plus de 15 bourses de production journalistique ont déjà été reversées pour soutenir les journalistes dans la production d’un projet journalistique individuel, indépendant et pérenne.

Un réseau engagé

Au-delà du soutien direct apporté aux journalistes, Voix en exil a permis la constitution d’un réseau solide et engagé, réunissant médias, ONG, institutions et acteurs associatifs autour d’un même objectif : défendre la liberté de la presse et celles et ceux qui la font vivre, malgré l’exil.

Tout au long de l’année, et grâce aux partenaires du projet, les lauréates et lauréats participent à des conférences et événements où leur expertise contribue largement à enrichir le débat public. 

Depuis le lancement en septembre 2024, on compte 35 prises de parole publiques et plus d’une trentaine d’interviews dans les médias français tels que Loopsider, RFI, Ouest-France, L’Humanité, Le Nouvel Obs, France 24, France Inter ou encore Vanity Fair.

Rendre visible la parole de ces journalistes est essentiel pour les aider à s’intégrer dans le paysage journalistique français et pour éclairer le débat public. 
Les journalistes de Voix en exil expliquent avoir trouvé dans ce programme un espace de valorisation de leur parole et un réseau professionnel qui leur permettait de "sortir de l’isolement" et de "retrouver de l’espoir et de la solidarité".

Vers une insertion socio-professionnelle durable

Cet événement a aussi été l’occasion de rappeler les limites auxquelles se heurtent les journalistes en exil en France. 
Plusieurs défis persistent dans leur insertion socio-professionnelle : difficultés administratives, précarité du logement, accès limité à l’emploi et manque de financements adaptés. Autant d’obstacles qui freinent leur reprise d’activité à long terme.

Voix en exil démontre pourtant qu’un accompagnement structuré et collectif est possible. Ce projet pilote ouvre la voie à de nouvelles initiatives nécessaires : assouplissement des procédures, financements pérennes et soutien à la professionnalisation. 
Après une année de mise en œuvre, le bilan est sans équivoque : Voix en exil contribue à valoriser l’expertise et la voix de journalistes en exil en France au sein du paysage médiatique français.

La poursuite de ce programme et la réalisation de ses objectifs en sont renforcés : recréer collectivement les conditions nécessaires pour que ces professionnels puissent continuer d’informer librement.