La mission

CFI accompagne les médias publics ou privés (TV, radios, presse écrite, médias en ligne). L'agence s'investit aux côtés des médias et des acteurs de la société civile engagés pour une information pluraliste et démocratique, et en faveur du développement durable.

CFI en un coup d'oeil

Notre rôle est de favoriser le développement des médias dans les pays du Sud, en particulier en Afrique subsaharienne, en Méditerranée et au Levant.

La place des médias dans les politiques de développement

Développement, gouvernance et médias

Selon la définition des Nations Unies, « la bonne gouvernance favorise l'équité, la participation, le pluralisme, la transparence, la responsabilisation et la primauté du droit, de façon efficace et durable. La corruption, la violence et la pauvreté compromettent la bonne gouvernance car elles nuisent à la transparence, à la sécurité, à la participation et aux libertés fondamentales. »

« Comme nous le savons tous, l'infrastructure n'est pas seulement une question de routes, d'écoles et les réseaux électriques. Il est également question de renforcer la gouvernance démocratique et la primauté du droit. En l'absence de responsabilité, non seulement du gouvernement à son peuple, mais aussi des gens les uns envers les autres, il n'y a aucun espoir pour un État démocratique viable. » (Ban Ki-moon, Secrétaire général des Nations Unies, février 2009).

Les multiples crises qui secouent les pays du sud (pandémies ou crises politiques, économiques, terroristes ou même environnementales) fragilisent l'impression de rattrapage économique. L'universitaire Bertrand Badie décrit ainsi le décalage qui se crée entre les analyses géopolitiques et stratégiques proposées par les pays du nord et l'extrême difficulté que les sociétés du sud ont à solidifier les liens sociaux et les institutions de leurs pays. Les médias constituent, dans ce contexte, une des briques indispensables de processus plus globaux construits autour de programmes éducatifs, législatifs et économiques. Les politiques d'aide au développement doivent répondre à la fragilité de ces « fragments de sociétés qui arrivent sur la scène internationale » où elles sont ballottées entre les influences de toutes natures et manquent de stabilité et de recul pour défendre leurs priorités nationales. Les médias constituent, dans ce contexte, une des briques indispensables de processus plus globaux construits autour de programmes éducatifs, législatifs et économiques.

Ces enjeux formulés par les chercheurs ont été pris en compte par les Nations-Unies au moment de définir l'agenda post-2015 pour le développement. En décembre 2014, l'article 78 du rapport de synthèse du Secrétaire général sur le programme de développement durable pour l'après-2015 cite la liberté de la presse et l'accès à l'information dans la liste des chantiers à mener afin de renforcer les institutions de gouvernance démocratique. Il relaie la formulation de l'UNESCO : « La liberté d'expression et l'accès universel à la connaissance et à sa préservation, qui supposent entre autres l'existence de médias libres, diversifiés et indépendants, accessibles aussi bien hors ligne qu'en ligne, sont des éléments indispensables pour encourager la démocratie et la participation citoyenne et doivent figurer dans l'agenda pour le développement post-2015 »

Dans le processus global de développement proposé par les Nations-Unies, les médias du sud, longtemps confinés à un rôle de diffuseurs d'information, sont maintenant reconnus comme un facteur de développement dans leurs propres pays. Ce changement de paradigme place les agences internationales de coopération médias dans le secteur de l'aide au développement et leur confie la responsabilité d'engager des programmes structurants de professionnalisation des médias du sud.

Le changement de paradigme voulu par les instances internationales au moment de basculer dans la période post-Kyoto et qui devrait rapprocher les enjeux de développement des objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) dans un mouvement plus global, se négocie actuellement autour de quatre priorités : économiques, humaines/sociales, environnementales et gouvernance/paix et sécurité. Même si le développement des médias ne devrait pas constituer un objectif à part entière, les enjeux de pluralisme, d'éducation, de croissance économique et d'appropriation des réalités environnementales que les médias véhiculent leur confèrent une place transversale dans le mouvement mondial qui va structurer les deux prochaines décennies.

Même si le lien entre la liberté d'expression et de son impact sur le développement reste très débattu, il ne fait plus de doute que la coopération médias soit maintenant considérée comme une composante des programmes de gouvernance comme en atteste la récente ouverture des financements de GovNet de l'OCDE aux projets médias.

APD : des principes clarifiés et partagés depuis Busan 2011

Le partenariat de Busan 2011 pour une coopération efficace au service du développement a permis de réorienter les priorités et modalités de mise en œuvre de l'APD afin d'éviter l'affaiblissement de l'impact de l'aide internationale. Soutenu par 160 pays, il marque un tournant dans la recherche d'une cohérence entre les attentes des bénéficiaires et les objectifs des bailleurs multilatéraux. Ce partenariat clarifie 4 principes majeurs :

  • L'appropriation : les pays bénéficiaires doivent maîtriser leurs politiques et stratégies de développement. Ce principe induit une révision des politiques nord / sud au profit de projets élaborés en commun afin que les bénéficiaires puissent sortir de la dépendance vis-à-vis de l'aide bilatérale et internationale.
  • L'orientation des résultats : la priorité est donnée aux projets pérennes qui renforcent durablement les capacités structurelles et humaines des pays en développement. Le développement demande du temps pour agir en profondeur avec efficacité.
  • La complémentarité de l'aide : Les partenariats ouverts à tous favorisent la diversité et la complémentarité des rôles de tous les acteurs. Les pays bénéficiaires doivent prendre le contrôle des perspectives et des étapes de leur développement.
  • La transparence et la redevabilité réciproque : ces principes exigés autour de tous les projets de développement constituent un socle de confiance tant du côté des donateurs que des bénéficiaires. Ils garantissent une meilleure compréhension des programmes de développement et contribuent en même temps à les rapprocher des populations des pays bénéficiaires. Cette dimension concerne directement les médias de ces pays qui peuvent contribuer, par un décryptage et des débats locaux, à renforcer le ciment démocratique et les processus de gouvernance des pays concernés.

La communauté internationale recherche un développement plus efficace dont les effets sont mesurables dans le temps en termes d'autonomie et d'indépendance des pays. Ces principes ont marqué un tournant dans l'aide publique internationale au développement qui était jusque-là principalement animée par des logiques héritées des politiques d'influence des États donateurs. Dans les années qui ont suivi Busan, plusieurs regroupements de pays autrefois isolés ont ainsi vu le jour pour porter et défendre des visions communes parfois décalées par rapport à celles des puissances industrielles historiques.

L'aide au développement en faveur des médias, pour quoi faire ?

Le pouvoir positif des médias repose sur l'indépendance économique des entreprises médiatiques, le professionnalisme des journalistes, le pluralisme des points de vue, ainsi que sur une relation bien comprise avec le public. Ce besoin de démontrer ses aptitudes constitue un prérequis dans la mesure où, dans les pays du Sud, la propagande des médias d'État reste une réalité très forte.

La notion de rôle positif des médias doit être analysée dans les évaluations à moyen terme des projets de coopération médias dans la mesure où la formation ne peut être considérée, à elle seule, comme une garantie de pluralisme. Dans un contexte autoritaire, des journalistes bien formés deviennent même des armes de propagande encore plus redoutables et efficaces. De façon paroxystique, l'exemple de Radio Mille Collines a montré, dès 1992, le poids qu'un média manipulé par des intérêts funestes pouvait jouer pour préparer le terrain à un génocide.

En réponse, l'aide au développement médias doit soutenir la création de paysages audiovisuels professionnels, diversifiés, concurrentiels et stables. Ce soutien contribue à l'émergence d'une société civile actrice des processus de gouvernance et de débat. S'appuyant sur la proximité, il passe par des maillages d'opérateurs locaux et nationaux. Une ambition qui exige des réponses adaptées à chaque pays afin de tenir compte des acquis, des contextes sociaux, politiques et économiques tout comme des disparités face, par exemple, à l'accès à l'électricité.

La contribution des médias aux processus de gouvernance démocratique prend tout son sens quand ces multiples acteurs s'additionnent pour constituer des paysages audiovisuels diversifiés, représentatifs et durables. Un système médiatique optimal serait composé à la fois de médias de proximité professionnels et pérennes, de médias nationaux pluralistes, conjugués à une ouverture régulée sur les médias internationaux. Au-delà de cette diversité des opérateurs, l'enjeu concerne avant tout la diversité des contenus. Même si l'information y occupe une place privilégiée, les médias sont aussi des véhicules puissants de l'éducation, de la culture et du divertissement, qui sont tous des facteurs déterminants pour la stabilité et l'évolution des sociétés.

L'enjeu de l'accès à l'information globale, voire à l'information nationale, n'est plus le sujet prioritaire de la coopération médias. En effet, l'accès plus facile que par le passé à une offre étendue d'information ne répond que partiellement aux attentes de décryptage local. Les projets de développement se concentrent aujourd'hui sur les besoins des acteurs issus de la société civile, sur les initiatives transmédias et sur le positionnement de ces acteurs dans leur environnement. Les agences de coopération et les bailleurs portent une attention particulière à ces actions qui visent, dans le temps, à jeter des ponts entre le local, le national et l'international.

La densification de ce maillage crée un espace d'échanges entre le collectif (l'État) et les citoyens. La pluralité de l'offre médiatique donne une place aux plus démunis et leur permet de faire valoir leurs droits civils, politiques, économiques, sociaux et culturels, ce qui contribue, dans le temps, à assurer une cohésion nationale.

Face à cet enjeu, la révolution numérique offre un formidable potentiel d'expression mais accentue également les risques de dérives. Quand les médias traditionnels d'État et les organes de régulation sont décrédibilisés, la population n'a aucun repère pour différencier l'information des témoignages sur les réseaux sociaux. Ces derniers sont spontanément perçus comme des médias associés à des valeurs d'indépendance et de liberté d'expression.

Le secteur des médias, acteur endogène du développement

La coopération médias déploie son savoir faire et son expérience pour que les acteurs médias du Sud puissent jouer leur rôle social de développement local sans oublier que les médias génèrent par eux-mêmes une activité économique à part entière. Même si elle est de taille relativement modeste par rapport aux secteurs traditionnels de l'aide au développement (santé, éducation, infrastructures publiques, agriculture), elle n'en possède pas moins une dimension motrice qui n'est pas que symbolique et politique.

Cette dimension gagne en épaisseur quand on considère que plusieurs secteurs sont intrinsèquement liés à un paysage médiatique imbriqué dans le quotidien du pays. La publicité passe ainsi avant tout par les médias et ne peut exister sans un marché médiatique organisé autour d'acteurs indépendants et concurrents. Vu l'impact de la publicité sur la consommation nationale et donc sur l'économie et sur l'emploi, le secteur prend une place transversale et structurante dans le développement d'un pays.

La professionnalisation des médias est liée au développement des pays tant dans ses objectifs que dans leur rythme. Les acteurs directement ou indirectement liés aux médias sont parfois même moteurs pour saisir, par exemple, les opportunités technologiques. Face aux inerties des dirigeants, les populations des pays des printemps arabes ont fait bouger les lignes en transformant les réseaux sociaux en médias de résistance et de révolution. Aujourd'hui, cet acquis oblige les médias traditionnels à courir après le public qui consulte, échange ou s'abonne à ces offres qui inventent de nouveaux modèles et équilibres économiques.

L'articulation de ce secteur avec les télécommunications constitue un autre exemple en Afrique sub-saharienne, où la mobilité téléphonique s'est imposée avant même le déploiement de réseaux fixes qui n'y verront jamais le jour.

Ce secteur est également au cœur de la création artistique sous toutes ses formes et il pèse plus que tout autre sur les affirmations de l'identité culturelle des pays. Ce lien constitue même un maillon essentiel dans la modernisation des politiques de gouvernance en élargissant la contribution laissée à la société civile dans toute sa diversité.

Les activités médiatiques pèsent donc sur le développement à deux niveaux :

  • En tant que secteur économique qui doit favoriser le développement des opérateurs locaux pour qu'ils gagnent en professionnalisme et en autonomie économique
  • En tant que moyen libre et crédible d'informer et d'animer le débat public au sein d'une société
Les médias du Sud : une priorité de longue date pour la France

Le volontarisme français en faveur de l'aide au développement

Malgré un tassement de son effort budgétaire depuis quelques années, la France reste un acteur majeur de l'APD mondiale. Comme l'a rappelé le Président de la République le 29 août 2017 lors de la conférence des ambassadeurs, les difficultés budgétaires ne remettent pas en cause les priorités de développement. Le président Emmanuel Macron a réaffirmé l'effort particulier au profit des pays les plus pauvres ainsi que l'importance du développement pour lutter contre le terrorisme.

La France contribue encore à près de 10% de l'assiette globale du financement de l'APD mondiale alors même que celle-ci est en plein recomposition : effet de ciseaux entre les contraintes budgétaires des donateurs traditionnels et la montée en puissance des apports des pays émergents. Dans le secteur des médias plus spécifiquement, la contribution française, même si elle diminue fortement, reste suffisamment significative pour peser sur certaines priorités et méthodes de travail. Face à la domination des opérateurs anglo-saxons, ce volontarisme contribue à préserver une visibilité de la coopération française sur plusieurs théâtres, de l'Afrique subsaharienne à l'Asie du sud-est en passant par le monde arabe et le Caucase.

Plutôt que la démesure contreproductive de certaines interventions bilatérales ou multilatérales, qui se traduisent trop souvent par le déferlement brutal d'aides financières et d'actions de formation sur des secteurs médiatiques étroits qui ne peuvent les absorber et en sortent durablement déstabilisés, la France choisit de mettre en œuvre des projets de taille maîtrisable élaborés avec les bénéficiaires. Ce choix induit une complexité opérationnelle mais garantit un suivi efficace ainsi qu'une plus fine compréhension des enjeux.

Une longue tradition au service des médias du sud

La France possède le second réseau diplomatique mondial au service de l'influence et du rayonnement culturel de notre pays. Ce maillage a permis d'affirmer la présence française dans la plupart des pays et de construire une relation de confiance dans plusieurs secteurs dont celui des médias.

La France possède le second réseau diplomatique mondial au service de l'influence et du rayonnement culturel de notre pays.

Ainsi, il y a 25 ans, bien avant que l'on ne commence à parler de coopération médias, le ministère français de la Coopération lançait CFI, une agence qu'il a chargée d'accompagner, dans un premier temps, la création des premières télévisions de plusieurs pays d'Afrique. Cette politique était épaulée par un réseau très dense d'assistants techniques affectés auprès de nombreux médias et par un effort majeur de formations de longue durée confiées essentiellement à l'INA.
Ce dispositif a évolué pour se transformer en un réseau d'une quinzaine d'attachés et de correspondants audiovisuels dans des pays ou sous-régions de coopération.

Les axes opérationnels de CFI

L'action de CFI, opérateur du ministère de l'Europe et des Affaires étrangères, est encadrée par une convention annuelle qui fixe son mandat et ses priorités d'intervention.

Cette convention demande à CFI de ne pas se positionner sur le terrain de l'expertise commerciale, sur lequel d'autres acteurs publics et privés sont déjà présents, mais de se concentrer sur les actions relevant de l'aide publique au développement.

Des axes programmatiques plus lisibles qui recouvrent les principaux enjeux du secteur


"Médias et entreprise" aborde sous l'angle économique, le travail de développement des ressources financières, de gestion de la concurrence, de l'organisation des entreprises médias ainsi que du développement de nouveaux modèles économiques durables.


"Médias et gouvernance" regroupe pour tout ce qui concerne la liberté de parole et la qualité de l'information, le traitement de la parole politique, la diversité des paysages médiatiques ainsi que les cadres législatifs.


"Médias et développement" aborde la place des médias dans les enjeux de développement et la création de contenus innovants pour aborder ces thématiques de façon interactive et pédagogique.

Chaque programme est décrit sous la forme d'un document cadre qui énonce le contexte général (état des lieux, attentes), les enjeux prioritaires, le champ d'intervention de CFI (projets engagés ou à construire).

Une zone d'intervention qui évolue en fonction des priorités

Dans une période de temps donnée une trentaine de projets en cours, en préparation ou en évaluation concernent des professionnels d'une quarantaine de pays (Afrique sub-saharienne, Méditerranée, Caucase et Balkans, Asie du sud-est). Le choix des pays d'intervention et des bénéficiaires répond à deux critères principaux :

Le potentiel de succès des projets engagés : CFI s'intéresse en priorité aux opérateurs les plus aptes à porter une modernisation et une réforme de leurs pratiques, et à surmonter les inerties, les habitudes, le contexte ou les pressions.

La situation exceptionnelle du pays : crise, sortie de crise, transition démocratique, etc. Dans ces cas, la priorité diplomatique exige un accompagnement qui passe par l'identification de partenaires pour mener à bien des projets de court et moyen terme. Ces partenariats ont vocation à se poursuivre, une fois la situation stabilisée, si les bénéficiaires répondent au premier critère.

Une logique globale pour des enjeux complexes et imbriqués

Dans un souci de lisibilité et de cohérence, chaque projet ne relèvera que d'un seul programme, celui qui répond à l'objectif principal posé avec le bénéficiaire. Pour autant, les problématiques de ces trois programmes sont imbriquées et interdépendantes et sont en réalité les facettes complémentaires d'un développement harmonieux et durable.

En effet, les ressources financières ne font pas, à elles seules, les bons journalistes au même titre que sans moyens, les journalistes ne peuvent durablement appliquer les principes qu'ils ont appris. Et le développement du secteur passe par la promotion de certains collaborateurs vers des postes à responsabilité plus structurants, une gestion des carrières qui n'est possible que si les niveaux intermédiaires de management sont mis en place entre les dirigeants et les collaborateurs de base.
Il faut aussi que les médias généralistes aient les moyens de prendre des risques afin de proposer des contenus plus complexes permettant d'enrichir le débat public. Ces cases ouvertes aux difficiles enjeux de développement ne peuvent être produites que par des professionnels bien formés sur lesquels le diffuseur investit des moyens conséquents. Les dynamiques économiques sont au cœur de la prise de décision de lancer de telles initiatives qui impliquent la mobilisation des ressources humaines, la programmation, la viabilité économique et la connaissance du marché. C'est à ce prix que ces productions pourront, à terme, contribuer à renforcer le lien de confiance entre le média et le public.

En d'autres termes, pas d'entreprises solides sans ressources humaines bien formées, et pas de débouchés durables pour les professionnels formés sans entreprises économiquement viables. Pas non plus de reportages d'investigation incisifs sans indépendance économique et politique des médias qui les diffuseront – ou pas.

Déclaration de principes

Cette déclaration adoptée le 14 mai 2020 rappelle les valeurs fondamentales qui guident CFI dans ses actions et dans ses interactions avec l'ensemble de ses parties prenantes : vis-à-vis des acteurs institutionnels, partenaires, bénéficiaires, experts ; qu'ils soient issus de la communauté des professionnels de l'information, ou, plus largement, de la société civile.

Préambule

CFI est une agence de développement médias qui s'inscrit dans la communauté des organisations impliquées dans le combat pour la liberté d'expression, la liberté de la presse et l'indépendance des médias. Elle accompagne médias et acteurs des sociétés civiles des pays du Sud engagés pour une information pluraliste, démocratique, égalitaire et consciente des impératifs du développement durable.

Garants du droit à une information fiable, indépendante et vérifiée, les médias participent à l'équilibre démocratique des sociétés. Ils ont un rôle actif à jouer comme porteurs de valeurs, acteurs de changements et facteurs de progrès ; les appuyer et les soutenir s'inscrit dans la perspective de l'atteinte des Objectifs pour le Développement Durable. Ce constat confère une responsabilité particulière aux agences de développement média.

Parce que l'agence est amenée à intervenir dans des contextes de plus en plus sensibles et évolutifs, la réaffirmation de ses valeurs est nécessaire.

Cette déclaration de principes a donc pour but de rappeler les valeurs fondamentales qui guident CFI dans ses actions et dans ses interactions avec l'ensemble de ses parties prenantes : vis-à-vis des acteurs institutionnels, partenaires, bénéficiaires, experts, qu'ils soient issus de la communauté des professionnels de l'information, ou, plus largement, de la société civile. Elle vise à réaffirmer certains des engagements clés de CFI et ce faisant, renforcer la confiance et l'engagement des partenaires et bénéficiaires de ses programmes.

Socle des valeurs

Les actions de CFI reposent sur un socle de valeurs partagées qui s'inspirent des principes consacrés par la Charte internationale des Droits de l'Homme (déclaration de 1948 et pactes de 1966), la Charte de déontologie de Munich (Déclaration des devoirs et des droits des journalistes - 1971), l'ensemble des déclarations liées à l'efficacité de l'aide (déclaration de Paris en 2005, de Busan en 2011) et des Objectifs de Développement Durable adoptés en 2015 pour 15 ans par l'ensemble des États membres de l'Organisation des Nations unies.

Ces valeurs se déclinent autour des 7 principes et engagements suivants :

1-CFI proclame son attachement aux principes du respect de la dignité humaine et de la non-discrimination, sous toutes ses formes.
Elle œuvre, dans l'exercice de ses missions, à la promotion de l'esprit de tolérance et de compréhension mutuelle. Elle s'interdit toute coopération avec des personnes ou entités incitant à la haine et à la violence pour des raisons de race, de genre, de religion, de conception philosophique, d'orientation sexuelle ou d'appartenance à un groupe minoritaire.

2- CFI réaffirme son engagement sans faille en faveur de la liberté d'expression et de la liberté de la presse en tant que libertés fondamentales qui participent à l'équilibre démocratique d'une société.
La liberté d'informer signifie également celle de commenter et de critiquer, dans le respect des règles déontologiques et morales communément admises.

3- CFI appuie et défend le pluralisme des médias en tant que gage de diversité des contenus et des opinions.
Cela passe notamment par un engagement à accompagner les médias bénéficiaires de ses actions dans leur transition numérique, la structuration de leur offre numérique et leur viabilité économique.

4- CFI s'engage à contribuer au renforcement du débat public sur les aspects clés du développement, en particulier ceux de l'égalité des genres, des enjeux environnementaux et de santé, dans une perspective inclusive et dans le respect de la diversité culturelle.

5- CFI appuie les médias qui produisent et diffusent des informations fiables et d'intérêt public.
CFI encourage et promeut les actions concertées des médias et des organisations de la société civile qui permettent de développer un contrôle citoyen, considéré comme un levier d'amélioration de la transparence et du contrôle de l'action publique.

6- CFI mène l'ensemble de ses actions dans un souci permanent de durabilité.
Pour être efficaces, les solutions élaborées et mises en œuvre conjointement doivent donner lieu à une appropriation pleine et entière par les bénéficiaires et partenaires. .

7- CFI promeut la culture de l'échange, du dialogue et du partage des bonnes pratiques entre la communauté des médias et l'ensemble des acteurs avec lesquels ils interagissent, y compris les instances de régulation et les autorités publiques.

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