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En proie à un conflit armé depuis mars 2015, le Yémen est aujourd'hui confronté à une grave crise humanitaire : les deux tiers de la population ont besoin d'aide, dont la moitié se trouve dans une urgence absolue, frappée par la famine et le choléra.

La grave instabilité sécuritaire limite les ONG dans leur accès aux personnes les plus affectées, tout comme elle oblige les Yéménites qui ont le plus besoin d'aide à s'isoler davantage, se coupant par là-même des informations sur l'aide humanitaire disponible.

Une carence d'information aggravée par le fait que les médias yéménites, dans leur ensemble, rencontrent de profondes difficultés pour exercer leur mission d'information au service des populations : menacés en permanence par des lois liberticides envers la presse, être journaliste au Yémen équivaut bien souvent à se cacher pour informer ou à s'exiler. À ceci s'ajoutent les difficultés pour les journalistes de traiter de manière journalistique les enjeux humanitaires.

Face à cette urgence et conscient du fait que les journalistes yéménites ont leur rôle à jouer pour soutenir l'effort humanitaire, CFI s'engage à mettre en œuvre un projet favorisant l'amélioration de la circulation de l'information humanitaire à destination des populations affectées.

À travers des actions de mise en réseau avec les ONG opérant sur le terrain, de formations de journalistes sur le traitement journalistique de l'information humanitaire et de soutien à la production, le projet YMER, soutenu par l'Union européenne, renforce le positionnement du journalisme yéménite en tant que rouage essentiel de la communication et du partage d'informations utiles entre les ONG et leurs bénéficiaires, soutenant ainsi l'efficacité de l'aide internationale pour un impact concret. Il contribue ainsi à la liberté d'informer les populations yéménites sur la situation humanitaire du pays.